Mouvement « Green Guidance » en France – séminaire de Marseille

Nous avons participé et contribué à l’organisation de la première réunion du groupe de travail français sur la green guidance qui s’est tenue à Marseille les 6 et 7 juin :  » « Green Guidance ? Vers des vies professionnelles soutenables ?Le groupe de travail informel français « Green Guidance » a été constitué en septembre 2023. Le groupe explore et documente plusieurs sujets :

  • Le monde du travail: comment la dimension de la durabilité est-elle abordée et prise en compte ?
  • Parcours professionnels: quel est l’impact des préoccupations environnementales sur la vie professionnelle ? Quelle est la place de la réussite individuelle par rapport aux enjeux collectifs, inclusifs et planétaires ?
  • L’accompagnement des personnes: comment les questions de durabilité et de justice sociale sont-elles prises en compte dans la pratique d’accompagnement ? Quelles sont les conséquences en termes de posture, d’outils et de méthodes ?

Le groupe a créé une base de données de ressources provenant de recherches universitaires, d’études et de pratiques citoyennes existantes. Il a recueilli et analysé le point de vue des professionnels d’accompagnement en France par le biais d’un questionnaire et a identifié les approches existantes de sensibilisation du public et des professionnels(La fresque du climat et ses différentes variantes, le travail des Shifters), les méthodes et les outils (tels que les outils développés par Shekina Rochat à l’Université de Lausanne ou Sabrina Tacchini et ses collègues de « Slow ta carrière« .

Nous avons passé ces deux jours à Marseille à réfléchir avec des professionnels de différents secteurs sur le rôle que nous pourrions jouer dans la construction d’un avenir durable. Ce fut également l’occasion de découvrir certains outils et activités existants, de présenter les résultats de l’enquête sur l’orientation écologique préparée par le projet « Exploring Green Guidance » et de les comparer avec les résultats de l’enquête française. André Chauvet a proposé des remarques finales très percutantes sur la manière dont les praticiens peuvent aborder ce sujet :

  • Les besoins du monde comme point de départ des services d’accompagnement professionnel. Plutôt que de placer la personne au centre du service en tant qu’individu déconnecté avec des désirs, des besoins et des souhaits individuels, nous devons considérer les clients dans le contexte de leur connexion au monde et de l’impératif moral inévitable de la durabilité ;
  • Approches narratives : apprendre et produire des récits alternatifs, déconstruire le mythe de l’accomplissement personnel par le travail, montrer des façons moins héroïques et plus frugales de s’adapter au monde ;
  • Repenser de manière critique les formes de vie dominantes, développer des vies actives compatibles avec la préservation de notre monde commun, qui englobe notre travail, notre travail et notre action ;
  • Introduire la durabilité comme l’un des critères de choix d’un métier, d’une formation, d’un emploi ou d’une entreprise ;
  • Participer localement à des actions collectives.